Depuis que nous avons annoncé, il y a quelques mois, l'incorporation future de ce nouveau système développé par Javier Alonso et Pablo del Real, de nombreux musiciens et luthiers nous ont posé des questions sur l'entretien de la touche sans frettes encastrées dans le bois.
Javier Alonso explique qu'il n'y a pas lieu de craindre l'entretien des frettes dans ce système, car deux options sont proposées. L'option standard présente la pièce non traitée. Celle-ci, en raison de sa dureté, permettrait quatre rectifications pendant la durée de vie de l'instrument. Tout amateur de guitare sait que seul un instrument qui a été travaillé pendant de nombreuses heures et de nombreuses années en aura besoin. Ce n'est que dans le cas improbable où ces quatre rectifications seraient épuisées que "le bois des différentes parties de la touche elle-même devrait être coupé un par un", explique-t-il..
Mais pour éviter cette éventualité, les créateurs du subfretboard proposent d'anodiser la pièce. Ce procédé électrolytique recouvre la pièce d'une couche de 20 microns et, selon Alonso, "à des fins pratiques et pour l'usage qui en est fait dans la guitare, elle est indestructible. La durabilité est équivalente à celle de l'acier et, grâce à ce traitement, les frettes dureront éternellement".
Cependant, l'usure des frettes dépend de chaque musicien, c'est pourquoi l'inventeur de la sous-frette explique qu'"avec un doigté plus ou moins normal, même s'il est un peu fort, quatre rectifications de frettes suffiraient amplement, car ces frettes sont plus dures que celles avec 18% d'acier. Nous avons fait des calculs et on peut les assimiler à des frettes d'environ 25 % d'acier, donc la durabilité est plus grande".
